Pucerons de la tomate

Plusieurs espèces de pucerons, notamment le puceron de la pomme de terre (macrosiphum euphorbiae), et le puceron vert du pêcher (myzus persicae) peuvent former des colonies sur les jeunes folioles de tomate.

Biologie, symptômes et dégâts

Ces insectes piqueurs suceurs sont redoutables par leur capacité à transmettre plusieurs viroses auxquelles la tomate peut-être sensible. Ils ont une biologie assez compliquée, mais passent généralement l’hiver sous forme d’œufs. En outre, la maîtrise chimique des populations de ces ravageurs est souvent problématique du fait de leur résistance possible à plusieurs insecticides. 

Leurs piqûres nutritionnelles provoquent des ponctuations chlorotiques et peuvent déformer les folioles. Une réduction de la croissance des jeunes pousses, voire des plantes, peut être constatée. Au sein des colonies de pucerons, on observe leurs mues blanches, avec du miellat sur lequel se développe la fumagine qui peut causer une réduction de la photosynthèse et la souillure de fruits.

Les larves et les adultes, souvent présents à la face inférieure des feuilles, se nourrissent grâce à leur rostre. Le sucre en excès contenu dans la sève est rejeté sous la forme de miellat.

Les  conditions favorables à leur développement sont les températures clémentes d’une atmosphère plutôt estivale.

Leur dispersion dans la culture s’effectue grâce à quelques plantes sur lesquelles des colonies se sont installées et qui prennent ainsi rapidement de l’importance. D'abord sans ailes, les pucerons commencent par visiter les plantes voisines. Dès que les ailés apparaissent (lors de pullulations), ils se dispersent dans la culture ou dans des parcelles à proximité.

Comment lutter contre les pucerons de la tomate ?

Méthodes culturales

Contrôler la qualité sanitaire des plants avant plantation

Désherber les abords de la parcelle de tomates

Détecter les premiers ravageurs grâce aux panneaux jaunes englués posés au-dessus de la culture dès l'introduction des plants

Utiliser des insectes auxiliaires, si possible

Raisonner la protection chimique en particulier si vous utilisez des auxiliaires.

Méthodes de prophylaxie et mesures préventives

Attention : Le passage des hommes entre les rangs de la culture, tout comme le vent, peut favoriser la dissémination des pucerons.

Les arrosages, les bassinages sur feuilles peuvent contribuer à éliminer nombre d’individus.

Méthode biologique

Laisser s’installer les insectes auxiliaires au printemps et en été (Chrysopes, Coccinelles, Syrphes, de nombreux Hyménoptères, Punaises). Vous pouvez favoriser leur présence en installant un hôtel à insectes dans votre jardin.

Lutte 

En cas de forte infestation, il vous est possible d'utiliser un insecticide homologué, autorisé et portant la mention "Emploi autorisé dans les jardins".

Renseignez-vous dans un magasin spécialisé auprès d'un conseiller certifié.

Pour rappel, les produits conventionnels sont retirés de la vente aux jardiniers amateurs depuis le 1er janvier 2019.

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