Favoriser la présence d'auxiliaires dans votre jardin
Le jardin est un écosystème qui grouille d’activités et abrite des milliers d’individus et d’espèces qui sont des alliés du jardinier. Ils luttent contre les ravageurs, mais aussi participent à la décomposition des matières végétales ou à la pollinisation.
Voici quelques conseils afin de favoriser leur présence dans votre jardin, car un jardin riche en biodiversité s’équilibre presque tout seul !
Varier les espèces végétales
Utiliser préférentiellement des espèces locales qui, d’une part, sont adaptées aux particularités du sol et au climat. Ils attireront plus facilement nos « amis » que les espèces exotiques. Les auxiliaires sont comme les êtres humains, ils ont besoin de repères, et donc de fleurs, d’herbes, de plantes dans lesquels ils ont déjà vécu.
Aménager un carré de fleurs sauvages pour fournir de la nourriture aux auxiliaires. Les insectes pollinisateurs, comme les abeilles, recueillent le nectar issu de ces plantes afin de produire du miel et assurent la reproduction des plantes à fleurs. Les auxiliaires viennent aussi se repaître des ravageurs, pucerons, acariens et autres qui s’attaquent à ces fleurs. Beaucoup d’auxiliaires y trouvent aussi refuge contre des prédateurs et s’y réchauffent en hiver.
La végétation spontanée (appelée à tort « mauvaises herbes ») sert aussi de nourriture à certains ravageurs, qui se désintéresseront ainsi du jardin. Il est donc intéressant de laisser un coin du jardin en friche.
Aménager des espaces variés
Un amoncellement de pierres ou un tas de bois pour le chauffage est un refuge idéal pour de nombreux insectes et petits mammifères. En effet, les pierres sont parfaites pour les lézards qui s’y faufilent pour s’y cacher. D’autre part les auxiliaires peuvent y trouver de la nourriture parmi les insectes décomposeurs.
Gardez les vieilles souches : insectes ou des petits mammifères y trouvent un abri pour l’hiver, pour hiberner, pondre également leurs œufs, un écrin protecteur où les prédateurs s’aventurent peu. Les oiseaux nidifient dans le bois mort. Il est également préférable de pailler au pied de la souche ou de l’arbre mort afin d’attirer les auxiliaires.
Un point d’eau est essentiel pour les animaux en particulier pour les amphibiens ou pour les petits mammifères. Pour une marre, il est conseillé d’aménager un remord ou de plonger une planche reliant la berge et pénétrant dans la marre afin que les animaux puissent puiser l’eau sans se noyer. Aménager également des points d’eau, type abreuvoirs, tout au long de l’année pour que les animaux ne meurent pas de soif.
Pailler votre sol
Le paillage, avec des copaux de bois, ou de la paille, plus simplement, a plusieurs fonctions. Il entretient l’humidité des sols et diminue donc les besoins en arrosage, tout en apportant aux végétaux des éléments nutritifs. Le paillis permettra également aux insectes auxiliaires de se protéger de leurs prédateurs mais aussi de s’abriter pendant l’hiver (nombreux insectes pollinisateurs notamment).
Installer un hôtel à insectes
La période hivernale est le meilleur moment pour en construire un afin de protéger les « amis » du jardinier. Récupérer des matériaux simples comme des branches, ou de la paille, des briques, des pots de fleurs en terre, rondins de bois, tiges de bambou…
Construire une structure en bois (pour cela choisir des essences de bois solides, qui pourront supporter le poids des matériaux) avec un toit étanche (recouvert d’ardoises par exemple) pour abriter les auxiliaires.
Par la suite, il est important de réaliser des compartiments afin de séparer les espèces qui cohabiteront au sein de cet hôtel d’un genre particulier.
Il existe aussi des hôtels à insectes en vente dans le commerce.
Lors de son installation dans le jardin, surélever l’hôtel pour qu’il soit à l’abri de l’humidité et des animaux domestiques. Le stabiliser également si la région est venteuse afin qu’il ne se renverse pas. Enfoncer des pieux dans le sol ou bien attacher solidement l’hôtel à la façade de l'habitation ou d’une cabane à outils.
Pour éviter les courants d’air, installer un fond à l’hôtel, afin que les insectes ne soient pas dérangés pendant l’hiver lors de vents forts.
1. Paille ou bois : bien abrité, ce matériau pourra accueillir les jolies chrysopes, dont les larves se nourrissent de bien des parasites : pucerons, cochenilles farineuse, aleurodes (ou mouches blanches), thrips ou oeufs d'acariens.
2. Tiges de bambous : elles servent d'abri aux osmies, des abeilles solitaires qui pollinisent les premières fleurs des arbres fruitiers, dès le moi de mars.
3. Pots de fleurs retournés et remplis de foin : cela attire les perce-oreilles qui aiment les nuisibles comme les pucerons.
4. Planchettes de bois entassées derrière ces plaques en métal : où viendront se loger des insectes xylophages qui participent à la décomposition du bois mort.
5. Bûches percées : elles deviennent un abri très apprécié de nombreux pollinisateurs bien utiles comme les abeilles et guêpes solitaires, dont les larves se nourrissent de pucerons.
6. Fagots de tiges à moelle : comme la ronce, le rosier, le sureau, offrent des abris idéaux pour les syrphes et autres hyménoptères.
7. Briques : elles sont appréciées des osmies (abeilles solitaires).
8. Planchettes bien rapprochées et abrités : elles attirent les coccinelles qui viennent y passer l'hiver. Leurs larves consomment énormément de pucerons.
(source : SNHF)
Installer un abri à hérisson
Les hérissons sont des animaux nocturnes principalement, et ils préfèrent se cacher pendant la journée. Ce sont des grands mangeurs d’insectes. Aménager sous votre tas de bois, sous une haie, ou à proximité, une petit ouverture avec quelques planches en bois. Installer une ouverture d’environ 20 cm par 20 cm et aménager son intérieur avec des feuilles mortes ou de la paille.
Installer des nichoirs et des mangeoires
Afin d’encourager les oiseaux à revenir dans les jardins, installer des nichoirs, mangeoires et abreuvoirs directement dans le jardin, de préférence à une distance raisonnable des habitations. Certaines nuisances sonores pourraient être incommodantes notamment au moment de l’éclosion.